Amis fumeurs je vous prefere vapoteurs malgre ce qu en disent certains

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Amis fumeurs je vous prefere vapoteurs malgre ce qu en disent certains

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Cigarette electronique : j espere que la fiscalite ne va pas primer sur la sante…

Tous mes amis fumeurs qui sont passes a la cigarette electronique ressentent un tres gros mieux en terme de souffle, d odeurs…

 

source : les echos.fr

Le faux procès de la cigarette électronique

Epinglées par « 60 Millions de consommateurs », menacées d’être retirées des produits en vente libre par Bruxelles, les cigarettes électroniques sont pourtant bien moins nocives que les autres.

La e-cigarette, invention de deux « Géo Trouvetou » chinois, pourrait rebattre les cartes du marché du tabac. – Reuters

Les centaines de milliers de fumeurs ayant déjà expérimenté la cigarette électronique en France vont-ils pouvoir continuer à « vapoter » tranquillement ? Pas sûr, au vu du débat qui doit s’ouvrir de façon imminente au Parlement européen. Les députés des Vingt-huit vont se prononcer en séance plénière sur des propositions de la Commission de Bruxelles visant à faire passer la cigarette électronique du statut de produit de grande consommation en vente libre à celui de médicament délivré en pharmacie. Un reclassement justifié, selon ses promoteurs, par la volonté de mieux contrôler la composition du liquide dont la vaporisation remplace la combustion du tabac dans les cigarettes traditionnelles. Mais aussi par le souci de ne pas faire des e-cigarettes une porte d’entrée dans le tabagisme pour les jeunes.

En France, cette offensive juridique a été précédée par l’offensive médiatique qu’a déclenchée il y a deux semaines le magazine « 60 Millions de consommateurs ». Dans son numéro du 26 août, le mensuel de l’Institut national de la consommation (INC) écrit qu’un certain nombre de composés cancérogènes auraient été décelés – à des doses variant selon les marques de quelques dixièmes de microgramme à quelques microgrammes – dans les vapeurs des cigarettes électroniques. Une « étude » extrêmement contestée, mais qui n’en a pas moins semé le doute chez beaucoup d’anciens fumeurs passés au vapotage, comme en témoignent les innombrables commentaires d’internautes postés dans les forums et sur les blogs.

Un risque réduit de 99 %

Pour Antoine Flahault, professeur de médecine à l’université Paris Descartes et à l’Hôtel-Dieu, cette polémique n’aurait jamais dû être. « “60 Millions de consommateurs” s’est complètement trompé de cible », regrette cet expert de santé publique, pour qui la démarche du mensuel de l’INC est typique de « l’absence totale de distanciation scientifique » et de « la complète distorsion du jugement » qui s’emparent des esprits dès lors qu’il est question de santé publique. A supposer même que les taux de produits indésirables mesurés par le magazine ne soient pas dus à un mauvais protocole expérimental – ce qui n’est pas exclu selon lui –, les e-cigarettes n’en resteraient pas moins incomparablement moins nocives que les cigarettes traditionnelles. Et ce même si elles contiennent une assez forte dose de nicotine.

« La nicotine, qui a été étudiée de près en pharmacologie, n’est pas plus dangereuse que la caféine – elle le serait même plutôt moins. Ce qui est si mauvais dans le tabac que l’on fume, c’est le goudron qui résulte de la combustion et se dépose dans les voies respiratoires, ainsi que le monoxyde de carbone qui se diffuse dans le sang. Or ces deux substances sont absentes des e-cigarettes », explique le médecin, qui ajoute : « Passer de la cigarette traditionnelle à la cigarette électronique réduit le risque d’au moins 99 %. » D’autant que celle-ci peut être également utilisée comme une aide au sevrage tabagique, avec une efficacité jugée au moins équivalente à celle des patchs à la nicotine, selon une étude néo-zélandaise publiée dimanche par le site de la revue « The Lancet ».

L’infarctus, tueur numéro un

Loin de prôner un reclassement en médicament, l’ex-directeur de l’Ecole des hautes études en santé publique (Ehesp) appelle donc de ses vœux une diffusion massive de la cigarette électronique, qui se traduira selon lui par une baisse du nombre d’infarctus du myocarde (le premier tueur au monde avec 7 millions de morts chaque année à son actif, selon l’OMS), des AVC (6,2 millions de morts par an), des bronchites chroniques (3 millions) et, bien entendu, du cancer du poumon (1,5 million).

Cette aubaine, les défenseurs de la cigarette électronique estiment qu’il serait d’autant plus criminel de ne pas en profiter que les politiques publiques de lutte contre le tabac semblent pour le moins en panne . Notamment en France, où les ventes de cigarettes ne baissent presque plus depuis 2004, après avoir été divisées par deux en moins de quinze ans.

Inégalités sociales

C’est le triste constat que fait Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy et spécialiste reconnue du tabac. L’explication en est pour elle bien claire : « Entre janvier 2004 et janvier 2011, toutes les hausses de prix ont été faites à l’initiative des industriels du tabac eux-mêmes. Il s’est chaque fois agi de hausses limitées, calculées avec soin pour rattraper le coût de la vie sans casser la consommation, ni faire perdre des recettes fiscales à l’Etat. Rien à voir avec les augmentations massives intervenues dans le sillage de la loi Evin de 1991, qui, elles, ont fonctionné », analyse-t-elle.

La stagnation du nombre moyen de cigarettes fumées par adulte et par jour (autour de 3) est d’autant plus alarmante qu’elle masque de profondes inégalités sociales. Si les cadres ne comptent plus dans leurs rangs que 20 % de fumeurs, cette proportion a augmenté dans d’autres catégories socioprofessionnelles moins favorisées. Surtout chez les femmes, qui « n’en sont pas au même stade de l’épidémie que les hommes », souligne Catherine Hill. Ainsi, la proportion de fumeuses parmi les ouvrières a plus que doublé entre les années 1980 et aujourd’hui. Et le nombre de cancers du poumon explose chez les femmes, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Une tragédie quand on sait que ce cancer particulièrement meurtrier – et difficilement détectable : une simple radio du thorax ne suffit pas – tue 85 % des malades dans les cinq ans qui suivent le diagnostic.

Addiction aux taxes

Le surplace de la France dans la lutte ­contre le tabagisme aurait-il quelque chose à voir avec les 17 milliards d’euros que le tabac rapporte en taxes à l’Etat chaque année ? Nombre d’observateurs en sont convaincus. « La plupart des Etats ont ­développé une forte addiction aux taxes sur la nicotine », constate Antoine Flahault. « La fiscalité française sur le tabac est d’une complexité byzantine. Les élus de base n’y comprennent rien, les ministres non plus. Seuls les fiscalistes des cigarettiers et les technocrates de Bercy s’y retrouvent et ils font leur petite cuisine entre eux », lâche ­Catherine Hill.

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Dans ces conditions, l’invention de deux « Géo Trouvetou » chinois a-t-elle des chances de rebattre les cartes d’un marché du tabac sur lequel convergent tant d’intérêts financiers ? Il y a de bonnes raisons de croire que oui. Au premier semestre 2013, les ventes de cigarettes sont reparties à la baisse, en recul de 8 % par rapport au premier semestre 2012. Bercy met ce reflux inattendu sur le compte des dernières hausses de prix, mais s’abstient prudemment de décider une nouvelle augmentation pour la fin de l’année. Les observateurs y voient plutôt un effet du déferlement des cigarettes électroniques. « Elles ont commencé à tailler des croupières à l’industrie du tabac et cela va continuer », se réjouit Antoine Flahault. Ce n’est sans doute pas un hasard si les grands cigarettiers ont commencé à racheter l’un après l’autre les fabricants de cigarettes électroniques.

 

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